Problématique : la balistique lésionnelle est-elle une science exacte ?
C’est une science très ancienne,
même si elle ne portait pas encore ce nom à cette époque : on trouve des
traces de l’étude des blessures par des armes à feu dès le XVème siècle, avant
qu’Ambroise Paré, un grand médecin, n’écrive une première théorie en 1545.
Figure 1 : Ambroise Paré |
Les buts de cette science ont aussi un peu changé avec le
temps. La balistique lésionnelle est utilisée dans différents buts : dans
l’investigation criminelle (retrouver un tueur grâce à l’analyse des propriétés
de l'arme utilisée, du projectile et des dégâts qu'il
a causés) ou encore pour améliorer les caractéristiques
des armes.
Par
exemple, en comprenant le comportement d’une balle en vol grâce à la balistique
lésionnelle on peut améliorer sa portée, sa puissance et sa précision. Cette
partie de la balistique lésionnelle repose sur l'utilisation, la connaissance
et le développement de lois physiques et de chimie. Elle repose sur des
expérimentations vérifiables et répétables dans différents laboratoires, et
aboutissent à des résultats concrets.
Lorsque la balistique lésionnelle participe à l’élucidation d'un acte criminel, elle doit alors travailler avec des sciences reliées au vivant, notamment à l'homme. Elle se base alors sur des connaissances biologiques et médicales en constance évolution. Les progrès de ces sciences ont été fulgurants ces dernières années (amélioration de l'imagerie médicale pour observer la structure interne du corps humain, de la biochimie etc...) Par contre, l’expérimentation reste limitée à l'observation et à la collection des caractéristiques de cas spécifiques, ou à l'imitation du vivant en laboratoire.
Lorsque la balistique lésionnelle participe à l’élucidation d'un acte criminel, elle doit alors travailler avec des sciences reliées au vivant, notamment à l'homme. Elle se base alors sur des connaissances biologiques et médicales en constance évolution. Les progrès de ces sciences ont été fulgurants ces dernières années (amélioration de l'imagerie médicale pour observer la structure interne du corps humain, de la biochimie etc...) Par contre, l’expérimentation reste limitée à l'observation et à la collection des caractéristiques de cas spécifiques, ou à l'imitation du vivant en laboratoire.
Pour illustrer de manière concrète l’application et les difficultés d’interprétation des résultats obtenus grâce à la balistique lésionnelle dans la vie, nous avons choisi l’exemple de l’assassinat du président John Fitzgerald Kennedy, dont on célèbre cette année le 50ème anniversaire.
La balistique lésionnelle est
composée de 3 phases : la balistique intérieure, la balistique intermédiaire et
la balistique terminale.
- La balistique
intérieure (ou interne) englobe tous les phénomènes se produisant
depuis la mise à feu de la charge explosive jusqu'à la sortie de la balle du
canon. Ces phénomènes ne durent que quelques millièmes de seconde (environ 5
millièmes de seconde). Dans les armes à feu, on utilise l'énergie produite par
la déflagration d'une substance explosive, appelée "poudre" afin de
propulser un projectile. Cette substance est capable de libérer son énergie
potentielle en un temps très court, lors d’une réaction chimique, sous forme
d'une grande quantité de gaz à très haute température. Ce sont ces gaz qui vont
permettre la propulsion du projectile hors du canon.
- La balistique extérieure étudie
la trajectoire aérienne du projectile. Durant toute cette phase, 2 forces
s’exerceront sur le projectile. Dans un premier temps la force qui le fera
chuter vers le centre de la Terre, elle est appelée force de gravitation. Dans
un second temps, la force due à l’air dans lequel il se déplace, qui le
ralentira et l’empêchera d’aller aussi loin que s’il était tiré dans le vide,
c’est la force de traînée.
- La
balistique terminale étudie l'impact, c'est à dire l'explosion ou la
pénétration du projectile dans la cible, soit l’interaction entre le projectile
et un obstacle.
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