Friday, January 17, 2014

Introduction

Problématique : la balistique lésionnelle est-elle une science exacte ?


 La balistique lésionnelle est l’étude des caractéristiques d’une arme, d’un projectile et de l’interaction de celui-ci avec un organisme. Elle analyse tous types de projectiles provenant de toute sorte d’arme.
C’est une science très ancienne, même si elle ne portait pas encore ce nom à cette époque : on trouve des traces de l’étude des blessures par des armes à feu dès le XVème siècle, avant qu’Ambroise Paré, un grand médecin, n’écrive une première théorie en 1545.
Figure 1 : Ambroise Paré
De nos jours, c’est une science qui regroupe différentes spécialités médicales et scientifiques. Elle nécessite des notions d’anatomie, de biologie, de physique et de chimie. Etant donné l’étendue et la diversité des notions scientifiques mises en jeu, il est nécessaire que plusieurs spécialistes travaillent ensemble pour un maximum d’efficacité. Un exemple de ce regroupement professionnel « La Société Européenne De Balistique Lésionnelle » dont le siège est basé à Lyon (université Claude Bernard Lyon 1) et qui regroupe de nombreux scientifiques, organise des congres, publie des journaux etc…).


Les buts de cette science ont aussi un peu changé avec le temps. La balistique lésionnelle est utilisée dans différents buts : dans l’investigation criminelle (retrouver un tueur grâce à l’analyse des propriétés de l'arme utilisée, du projectile et des dégâts qu'il a causés) ou encore pour améliorer  les caractéristiques des armes. 

Par exemple, en comprenant le comportement d’une balle en vol grâce à la balistique lésionnelle on peut améliorer sa portée, sa puissance et sa précision. Cette partie de la balistique lésionnelle repose sur l'utilisation, la connaissance et le développement de lois physiques et de chimie. Elle repose sur des expérimentations vérifiables et répétables dans différents laboratoires, et aboutissent à des résultats concrets. 
Lorsque la balistique lésionnelle participe à l’élucidation d'un acte criminel, elle doit alors travailler avec des sciences reliées au vivant, notamment à l'homme. Elle se base alors sur des connaissances biologiques et médicales en constance évolution. Les progrès de ces sciences ont été fulgurants ces dernières années (amélioration de l'imagerie médicale pour observer la structure interne du corps humain, de la biochimie etc...) Par contre, l’expérimentation reste limitée à l'observation et à la collection des caractéristiques de cas spécifiques, ou à l'imitation du vivant en laboratoire. 

Pour illustrer de manière concrète l’application et les difficultés d’interprétation des résultats obtenus grâce à la balistique lésionnelle dans la vie, nous avons choisi l’exemple de l’assassinat du président John Fitzgerald Kennedy, dont on célèbre cette année le 50ème anniversaire.

La balistique lésionnelle est composée de 3 phases : la balistique intérieure, la balistique intermédiaire et la balistique terminale.

-  La balistique intérieure (ou interne) englobe tous les phénomènes se produisant depuis la mise à feu de la charge explosive jusqu'à la sortie de la balle du canon. Ces phénomènes ne durent que quelques millièmes de seconde (environ 5 millièmes de seconde). Dans les armes à feu, on utilise l'énergie produite par la déflagration d'une substance explosive, appelée "poudre" afin de propulser un projectile. Cette substance est capable de libérer son énergie potentielle en un temps très court, lors d’une réaction chimique, sous forme d'une grande quantité de gaz à très haute température. Ce sont ces gaz qui vont permettre la propulsion du projectile hors du canon.

La balistique extérieure étudie la trajectoire aérienne du projectile. Durant toute cette phase, 2 forces s’exerceront sur le projectile. Dans un premier temps la force qui le fera chuter vers le centre de la Terre, elle est appelée force de gravitation. Dans un second temps,  la force due à l’air dans lequel il se déplace, qui le ralentira et l’empêchera d’aller aussi loin que s’il était tiré dans le vide, c’est la force de traînée.

La balistique terminale étudie l'impact, c'est à dire l'explosion ou la pénétration du projectile dans la cible, soit l’interaction entre le projectile et un obstacle.

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