Des doutes
dans le meurtre du président John Fitzgerald Kennedy, le 22 novembre 1963 à
Dallas, Texas, USA
Le président
John Fitzgerald Kennedy a reçu deux balles, vraisemblablement tirées de derrière et par un seul tireur, Lee Harvey Oswald. La première
balle a provoqué des lésions non fatales au cou, la deuxième balle a causé la
mort immédiate en atteignant le crane et en détruisant la boite crânienne et le
cerveau.
Les polémiques
les plus importantes concernent le premier tir (Figure 12) avec la théorie dite de la balle
magique balle unique.
Les arguments
des défenseurs officiels de la théorie de la balle unique (commission Warren)
ont été critiqués par des observateurs et ont abouti à une réouverture d’une
nouvelle enquête nommée la U.S. House of
Representatives Select Committee on Assassinations (HSCA), qui a finalement confirmé les premières hypothèses.
La théorie
officielle propose qu'une balle unique, identifiée comme « Pièce à conviction
CE399 de la Commission Warren » a causé l'ensemble des blessures non
fatales subies par le Président John Kennedy et par le Gouverneur John Connaly lors
de l'assassinat. Ces lésions regroupent une blessure au cou, où la balle a
transpercé le cou du président sans faire de réel dégât, puis a perforé le
torse du gouverneur en cassant une côte,
ainsi que son poignet en fracturant le radius et a fini sa course dans sa cuisse.
Figure 13A : CE399 vue longitudinale |
Figure 13B : CE399 vue de coté |
Certains observateurs s’opposent à cette théorie de la balle unique et estiment qu'une balle qui a traversé deux corps humains, qui a fait autant de dégât et déposé des fragments de métal lors de son trajet, ne peut pas ressortir quasiment intacte, comme l'est la balle conservée aux archives nationales américaines (CE399). Cette dernière est en fait aplatie et légèrement courbée, et elle a subi de telles contraintes que du plomb a été éjecte par sa base.
Des tests effectués
avec des balles similaires, spécialement des tirs dans des poignets de cadavres
humains, aboutissent à des balles extrêmement endommagées, notamment du fait de
l'impact avec le radius.
Ces opposants
pensent donc qu’il est impossible que ce type de balle puisse avoir cet aspect après
avoir effectué un trajet tel que celui supposé avoir provoqué tous les dégâts
observes chez les deux hommes.
Cependant,
ces tests ont été effectués en tirant directement sur un poignet, donc avec une
balle se déplaçant à une vitesse de l'ordre de 520 m/s. (on rappelle la
formule: D=T*V)
Les
défenseurs de la théorie officielle de la balle unique soutiennent que la balle
a d'abord traversé des tissus relativement mous (cou du président John
Fitzgerald Kennedy, poitrine de John Connaly) a rencontré une côte (un os peu
résistant) pour ne pénétrer finalement le poignet qu’à une vitesse largement
inférieure à sa vitesse initiale, environ 270 m/s. Le dernier impact sur un os
dur comme le radius a donc eu lieu à vitesse réduite. Ce dernier point est
validé par la dernière blessure de Connaly, à la cuisse, qui montre une balle
ayant quasiment perdu toute énergie cinétique. Un test pratiqué par le docteur
John Latimer montra qu'une balle à la vélocité réduite tirée sur un poignet
humain présente les mêmes déformations que CE399.
Les critiques
estiment également que la quantité de fragments déposés par la balle sur son
trajet est trop importante pour ne provenir que d’une seule balle (CE399). Mais
les défenseurs de la théorie officielle soulignent que les fragments documentés et examinés
(c'est-à-dire récupérés au cours des opérations chirurgicales pratiquées sur le
Gouverneur ou lors de l'autopsie du Président) ne dépassent pas la quantité de
métal qui a pu être éjecté par la base de la balle si on en juge par sa perte
de poids par rapport à un projectile non tiré.
D’autres polémiques
concernent la deuxième balle qui a cause des dégâts cérébraux fatals.
La théorie
officielle propose que cette balle a été tirée de derrière et a détruit le
quart supérieur du crane (Figure 14) en projetant son contenu (os, sang, cerveau) sur les
personnes voisines et la voiture.
Figure 14 : Trajet théorique de la deuxième balle |
Certains
critiques ont mis en doute l’origine du tir. En effet, sur des images prises
par un passant et sur les images officielles, le président présente des
soubresauts vers l’arrière, ce qui était peu compatibles avec une balle tirée
de derrière, mais plus par une balle provenant d'un tireur situé a l’avant.
Néanmoins,
le visionnage d’un film de meilleure qualité par la seconde commission d’enquête
suggère que, quelques secondes avant les soubresauts du président vers l’arrière,
la tête du président a bien présenté un très rapide mouvement vers l’avant de quelques
secondes, reflétant l’impact d’une balle tirée de l’arrière. Les soubresauts du
président vers l’arrière, plus longs, pourraient être dus à des contractions neuromusculaires
réflexes après l’atteinte du cerveau.
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