Friday, January 17, 2014

Balistique terminale

Lorsqu’une balle atteint une cible molle ou semi-dure comme le corps humain, deux phénomènes se produisent : il y a formation d’une cavité temporaire et d’une cavité permanente.

La cavité temporaire est créée par transfert d’énergie cinétique. La largeur de cette cavité est proportionnelle à la quantité d’énergie cinétique transférée au cours du passage de la balle. Cette énergie est  absorbée par les tissus qui se décontractent quelques millisecondes après le contact entre la balle et des tissus. Lorsque la balle entre en contact avec la cible, elle propage une onde de choc, dépendante de la vitesse de la balle, qui peut provoquer des dommages à certaines zones sensibles telles que les nerfs, les vaisseaux sanguins, les os et les organes. La cavité temporaire n’est pas réellement  une cavité dans le vrai sens du terme, ce n’est qu’une poche qui se contracte et se dilate à une grande vitesse. Pour l’instant, il n’existe qu’un seul moyen de voir cette cavité, via une caméra haute fréquence.

La cavité permanente ou résiduelle est créée après le passage de la balle, et est très facilement observable. Elle correspond à la cavité réelle causée par le projectile et est constituée de lésions définitives (tissus nécrosés, os broyés etc...) Le diamètre de la cavité permanente est de la même taille que celui du projectile. Il peut aussi être plus grand, par exemple si le projectile se fragmente.

Figure 11 : Différentes collisions entre une balle et un tissu biologique


Une balle classique, réagit de 3 manières (Figure 11) après être entrée en collision avec un tissu biologique :

La bascule : La balle (cf. balle a haute vitesse) ne reste pas droite mais présente une rotation autour de son axe transversal. Créant ainsi une cavité permanent très importante. 

L’expansion : La balle (cf. balles déformables) s’aplatit au contact des tissus humains et perd une grande partie de sa vitesse et de son énergie cinétique qui est transférée aux tissus avoisinants. Elle entraîne donc des lésions importantes et reste logée dans le corps.

La fragmentation : (cf. balles déformables) la balle se fragmente, entrainant le risque de toucher plusieurs organes vitaux ou des vaisseaux. Ce phénomène rend très difficile l’exérèse chirurgicale de ces fragments.

Le corps humain est une cible très hétérogène, constitué de tissus et d’organes qui réagissent différemment lors de l’impact d’une balle. Il est constitué de tissus mous plus ou moins élastiques et d’os rigides.
Par exemple des tissus mous et élastiques comme les muscles, les poumons ou l’intestin peuvent absorber l’impact d’une balle (cavité temporaire) sans présenter de dégâts importants.

A l’inverse, des organes comme le foie, la rate ou les organes creux ne sont pas élastiques et sont détruits s’ils sont soumis à un transfert d’énergie trop puissant lors d’un impact de balle.
Enfin, une balle qui rencontre un os sur son trajet transfère brutalement de l’énergie cinétique. Ceci provoque soit une fragmentation de la structure osseuse, avec de nouvelles lésions locales, soit une déviation du trajet avec de nouvelles lésions des parties molles.

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