Lorsqu’une
balle atteint une cible molle ou semi-dure comme le corps humain, deux
phénomènes se produisent : il y a formation d’une cavité temporaire et d’une cavité
permanente.
La cavité temporaire est créée par transfert d’énergie cinétique.
La largeur de cette cavité est proportionnelle à la quantité d’énergie
cinétique transférée au cours du passage de la balle. Cette énergie est absorbée par les tissus qui se décontractent
quelques millisecondes après le contact entre la balle et des tissus. Lorsque
la balle entre en contact avec la cible, elle propage une onde de choc,
dépendante de la vitesse de la balle, qui peut provoquer des dommages à
certaines zones sensibles telles que les nerfs, les vaisseaux sanguins, les os
et les organes. La cavité temporaire n’est pas réellement une cavité dans le vrai sens du terme, ce
n’est qu’une poche qui se contracte et se dilate à une grande vitesse. Pour
l’instant, il n’existe qu’un seul moyen de voir cette cavité, via une caméra
haute fréquence.
La cavité permanente ou résiduelle est créée après le passage de la
balle, et est très facilement observable. Elle correspond à la cavité réelle
causée par le projectile et est constituée de lésions définitives (tissus
nécrosés, os broyés etc...) Le diamètre de la cavité permanente est de la même
taille que celui du projectile. Il peut aussi être plus grand, par exemple si
le projectile se fragmente.
Une balle
classique, réagit de 3 manières (Figure 11) après être entrée en collision avec un tissu
biologique :
La bascule : La balle (cf. balle a haute vitesse) ne reste pas droite mais présente une rotation autour de son axe transversal. Créant ainsi une cavité permanent très importante.
La bascule : La balle (cf. balle a haute vitesse) ne reste pas droite mais présente une rotation autour de son axe transversal. Créant ainsi une cavité permanent très importante.
L’expansion : La balle (cf. balles
déformables) s’aplatit au contact des tissus humains et perd une grande partie
de sa vitesse et de son énergie cinétique qui est transférée aux tissus
avoisinants. Elle entraîne donc des lésions importantes et reste logée dans le
corps.
La fragmentation : (cf. balles déformables) la
balle se fragmente, entrainant le risque de toucher plusieurs organes vitaux ou
des vaisseaux. Ce phénomène rend très difficile l’exérèse chirurgicale de ces
fragments.
Le corps
humain est une cible très hétérogène, constitué de tissus et d’organes qui
réagissent différemment lors de l’impact d’une balle. Il est constitué de
tissus mous plus ou moins élastiques et d’os rigides.
Par exemple
des tissus mous et élastiques comme les muscles, les poumons ou l’intestin
peuvent absorber l’impact d’une balle (cavité temporaire) sans présenter de
dégâts importants.
A l’inverse, des organes comme le foie, la rate ou les organes creux ne sont pas élastiques et sont détruits s’ils sont soumis à un transfert d’énergie trop puissant lors d’un impact de balle.
Enfin, une balle qui rencontre un os sur son trajet transfère brutalement de l’énergie cinétique. Ceci provoque soit une fragmentation de la structure osseuse, avec de nouvelles lésions locales, soit une déviation du trajet avec de nouvelles lésions des parties molles.
A l’inverse, des organes comme le foie, la rate ou les organes creux ne sont pas élastiques et sont détruits s’ils sont soumis à un transfert d’énergie trop puissant lors d’un impact de balle.
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